Le lycée Louis de Foix est caractéristique d’une architecture qui n’a retenu du fonctionnalisme que l’optimisation d’un procédé de construction.  Il en demeure une succession d’espaces sombres et exigus, à l’exception de ceux situés à proximité des façades, généreusement vitrées. Le manque de points de repère désoriente l’utilisateur......

Un important chantier de désamiantage et la refonte de toutes les distributions de fluides (chauffage, électricité, informatique) sont le préalable de notre intervention. Les façades sont isolées, les plafonds sont conservés ou remplacés selon leur état, les murs sont repeints. Les ouvertures sont mises en valeur par des habillages bois garant de la continuité de l’isolation thermique, et offrant une finition nette qui cadre les vues sur l’extérieur.

L’objectif est de retrouver une esthétique d’ensemble en s’appuyant sur une forme de continuité séquencée, aidant au repérage et au confort des usagers. En rénovant ces espaces, nous améliorons la lisibilité des parcours en travaillant sur la distinction des espaces les uns par rapport aux autres, la transition entre ceux-ci, leur apport en lumière naturelle et leur rapport à l’extérieur…………

La perception de l’espace doit s’apparenter à celle d’un cloître, propice à la réflexion et aux études, référence typologique et culturelle aux bâtiments qui séquencent les chemins du Moyen-Age qui traversent ce territoire.

Les couloirs de distribution et les espaces de dilatation aux RDC ou à hauteur des paliers aux étages sont les premiers espaces pratiqués et de fait deviennent les supports principaux de la signalétique. Pour “éclairer” les longs couloirs sombres, le choix du blanc s’impose pour les murs. Habillés de lames de bois horizontales, verticales ou inclinées, jusqu’à hauteur des portes, les murs sont protégés des impacts et des chocs. Les lames posées en claire-voie intègrent des éléments de signalétique.
Les plafonds utilisent également un système de claire-voie pour donner de la profondeur et participer à la correction acoustique. Ces plafonds intègrent les conduits de ventilation, de manière visible ou cachée lorsque les hauteurs sous plafond le permettent.
L’éclairage est inclus en périphérie, soulignant les linéaires de couloir ou à l’inverse les contrariant.
Les sols, quant à eux, sont recouverts de sols souples répondant à toutes les exigences de lieux de grand passage et d’entretien facilité. La déclinaison de figures et de teintes issues de la fresque 1% artistique du lycée sert de point de départ au système de signalétique mis en oeuvre. Le panel de couleurs défile d’un bâtiment à l’autre, s’applique en sol en déclinaison de formes géométriques, sur les murs pour les numéros d’étage, et sur les portes. Des kakémonos sont associés à chaque porte élargissant leur figures, pour indiquer le nom et le numéro de la salle.

Les salles de classe sont globalement traitées avec une sobriété de matériaux et de couleurs. Les murs sont peints en blanc. Les sols sont des revêtements plastique en déclinaisons de gris, en continuité de ceux des circulations. Les plafonds intègrent les panneaux acoustiques indispensables au confort des usagers, délimitant des zones particulières d’éléments en suspension. 

L’isolation par l’intérieur demandée dans le programme doit résoudre tous les problèmes thermiques, notamment ceux issus des ponts thermiques en imposte des menuiseries. Pour la mise en oeuvre de chambranles en périphérie des ouvertures l’utilisation de matériaux en circuit court (platane, hêtre, chêne, frêne) permet la mise en oeuvre d’un chantier en filière sèche, donc plus court et mieux maîtrisé.

Dans les locaux de réception, un système de plafond en lames de hêtre contrecollé, découpées  numériquement, permet de contextualiser le projet en développant un motif de drapé issu des peintures de Léon Bonnat, peintre bayonnais.